Les réflexions d’un dirigeant aux multiples talents, Président en exercice de l’Association pour le Progrès du Management (APM).

Vous avez eu différentes vies professionnelles, vous avez successivement piloté des entreprises de grands groupes, comme votre propre entreprise… Votre approche de la direction d’une entreprise a-t-elle évolué et en quoi ?

Diriger une entreprise, c’est d’abord et avant tout, se reposer sur des équipes de qualité. J’ai une conviction aujourd’hui, et c’est peut-être ce qui a évolué, c’est qu’il ne faut pas hésiter à recruter des collaborateurs chers, parce qu’ils sont bons dans leurs domaines de compétences, plutôt que de chercher à faire des économies qu’à la sortie, on risque de payer très cher.

Est-ce qu’on pilote un grand groupe comme on pilote une entreprise de taille plus petite ?

Justement, c’est toute la problématique… Un grand groupe a les moyens de financer des compétences qui coûtent cher alors qu’à priori une PME aura plus de réserves, de questionnements pour investir fortement sur un cadre dirigeant. C’est précisément l’erreur à ne pas commettre. Une PME doit intégrer dans ses équipes des compétences à valeur ajoutée pour développer de la différenciation et du savoir-faire.

Quel est selon vous le rôle d’une équipe de direction ?

L’équipe de direction, très souvent, est organisée par spécialités : un directeur financier, un directeur commercial, un directeur

marketing, un directeur ressources humaines… En tant que directeur général, je suis largement moins compétent que mes collaborateurs directs, chacun dans son domaine de compétences. J’attends donc de mes directeurs qu’ils soient bien plus performants que moi, bien plus professionnels.

Je suis d’ailleurs très favorable à une codirection générale pour ne pas vivre durablement la solitude du dirigeant et partager toutes les décisions. Cela me semble être la source d’un vrai point d’équilibre que de mettre à la tête de mes entreprises deux directeurs généraux, au même salaire, se partageant les différentes fonctions.

Est-ce que vous avez des clés pour développer ou animer l’efficience ou la performance d’une équipe de direction ?

L’une des clés, c’est la confiance, la capacité à se reposer sur les talents et les compétences de ses collaborateurs. La 2ème, c’est la convivialité : la simplicité des relations et la joie de vivre. Je suis convaincu que la pression de la hiérarchie peut être paralysante. Ce n’est pas du tout ma façon de fonctionner. Pour moi, la vérité vient avant tout du terrain !

Retrouvez l’interview vidéo de Christian Barqui en flashant ce code :

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