« Gilles, vous êtes actuellement le DRH de la société NECOTRANS – 5 000 collaborateurs spécialisés dans la logistique et le transport international – mais votre parcours est plutôt original pour un DRH ?

École navale en 1981, pilote dans l’Aéronautique Navale 4 ans plus tard, j’ai eu l’occasion de travailler avec de nombreux commandos pendant une dizaine d’année. J’ai fait beaucoup de déploiement dans l’Océan Indien.

J’ai ensuite suivi les cours de l’école de Guerre de Paris, puis j’ai eu l’immense chance de repartir dans un 2ème grand bloc de carrière comme commandant de bâtiments à la mer, à bord de la frégate Surcouf d’abord, puis commandant du navire école des officiers de Marine, le Jeanne d’Arc, expérience capitale pour les marins car c’est la matrice de formation des jeunes officiers.

Dans ce parcours, j’ai toujours eu un fil directeur qui me passionnait, celui des ressources vives, des ressources humaines, c’est d’ailleurs ce centre d’intérêt particulier qui m’a poussé à quitter la Marine au bout de 20 ans pour rejoindre un groupe privé.

J’ai ainsi abordé un virage professionnel important, à 49 ans, en intégrant le monde de l’entreprise, comme DRH Afrique au sein du groupe Bolloré, sur un périmètre de 56 pays, et puis le choix, il y a 1 an de changer de groupe, pour intégrer une entreprise plus petite mais avec de très forts enjeux.

 

Quels sont les facteurs clés de succès d’un DRH Aujourd’hui ?

Connaître ses ressources !

Je pense qu’il faut avant tout ne pas se faire piéger dans son bureau les yeux rivés sur des indicateurs. Le cœur de ma fonction consiste plutôt à repérer et faire émerger au sein de la société les pépites qui formeront le Groupe dans 2, 5 ou 10 ans. Je n’aurais pas pu faire les 8 ou 9 années dans ces 2 groupes sans avoir eu cette facilité   d’adaptation et d’apprentissage permanent. Le point fort de tout ce qu’on vit au sein de la Marine, c’est certainement qu’il n’y a pratiquement pas une journée sans un retour sur expérience important parfois vital et du coup un apprentissage constant. Ce qui me guide d’ailleurs aujourd’hui c’est que je continue à beaucoup apprendre.

 

Pourquoi un stage aujourd’hui chez PEGASUS Leadership à Lorient ?

On est en train de réaliser un changement majeur de notre gouvernance. J’avais le sentiment que tous ces gens qui venaient en partie de l’extérieur, avaient besoin de partager une aventure commune et de se connaître autrement qu’au sein de leurs bureaux. Cela me paraissait capital qu’ils aient un lien d’aventure commune. La grande force de cette formation est de partir du réel et du vécu. J’ai pratiqué beaucoup d’autres types de formations managériales, il y a souvent beaucoup de discours en salle et peu de pratique. Chez PEGASUS Leadership, on est dans l’exécution et le RETEX permanent dans tous les scénarii qu’on a vécus ensemble. Pour moi c’est une très grande force et le milieu aquatique est particulièrement adapté.

Ce n’est qu’un début, il va falloir faire fructifier tout ce travail et il y aura certainement des étapes complémentaires. »

Affaires à suivre !

 

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