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La préparation mentale en quelques mots ?
Pour faire gagner son équipe dans un monde où le business est de plus en plus complexe et imprévisible, le leader doit être encore plus prêt mentalement que les autres. Visualiser la réussite et les « petites victoires » pour y arriver; Gérer sa fatigue, son stress, sa motivation; Être au top quand vont arriver les moments de vérité. Tout ça ne s’improvise pas, ça se travaille dans la durée.
Si l’on comprend souvent la notion de préparation physique (être en bonne forme, pouvoir résister, endurer…), il n’en va pas de même pour la préparation mentale, souvent apposée à la simple notion de psychologie et qui fait donc encore un peu peur en France.
Essayons d’éclairer un peu la pratique. Tout comme la préparation physique, la préparation mentale va avoir 2 grands rôles :
– Équilibrer le profil mental du leader
– Optimiser les compétences ou habiletés au moment les plus importants : tout comme les sportifs, les leaders ont aussi leurs compétitions et leurs matchs à jouer et à gagner !
La préparation mentale, c’est donc la capacité à entraîner son esprit pour améliorer ses performances globales.
En préparation mentale, on va concrètement travailler les 5 leviers suivants :
Estime de soi ; Gestion des émotions et du stress ; Attention ; Motivation ; Fixation d’objectifs.
Comment ça marche ?
Le travail s’organise autour de 3 grandes phases qu’il ne s’agit pas d’appréhender de façon linéaire mais plutôt comme des boucles se réajustant en permanence :
La phase de lucidité : elle repose sur le triangle EPA : Émotions / Pensées / Actions. Elle consiste à analyser les éléments de personnalités, de motivateurs intrinsèques et extrinsèques, de relation au stress ou encore de facteurs de déraillement. C’est la phase où l’on va essayer de comprendre – et de faire comprendre – les objectifs de la personne, ses projections, ses envies et émotions, ses schémas de pensées, ses croyances.
La phase d’acceptation : une fois que la personne est lucide, on analyse avec elle sa capacité à accepter ce qu’elle est et comment les autres la perçoivent. C’est une phase souvent difficile (travail sur l’estime de soi), qui va demander du temps et de la bienveillance.
La phase de focus : cette dernière phase est là pour réellement s’entraîner sur les situations stressantes et les points attentionnels. En clair, « comment améliorer mon état de calme et ma concentration pour au final aller vers un état de Flow ».
Quels sont les outils ?
Il existe des tests pour cerner la personne et mesurer les progrès au fur et à mesure du temps.
Des outils pratiques issus du coaching, de la PNL ou de l’analyse transactionnelle, des outils « terrain » pour entraîner son cerveau et compléter les exercices intellectuels.
La préparation mentale s’appuie également sur la technologie des EEG portable pour mesurer le niveau de calme du cerveau ou des neuro-trackers et ainsi accompagner la gestion de l’attention. Les outils sont infinis, le travail d’un (bon) préparateur mental sera d’adapter le programme aux besoins et progrès du dirigeant.
Quels sont les freins éventuels en entreprise ?
Comme chez les sportifs, le premier frein reste l’ego, l’envie de ne pas forcément se dévoiler, ou de (se) mentir. Je retrouve d’ailleurs la même chose dans le coaching…
Le deuxième est le regard des autres. Cette fameuse peur de l’image sociale. Certains exercices, notamment dans la préparation mentale d’équipe, vont demander du lâcher prise et une certaine confiance entre les membres. Il s’agit donc, avant, de créer les conditions de sécurité entre les équipiers.
Combien de temps pour une préparation mentale efficace ?
Ça dépend ! Tout comme un coaching, la durée d’un accompagnement va varier en fonction de la demande. De 5 à 25 séances sont nécessaires. Pour ma part, je préfère les accompagnements sur la durée pour réussir à ancrer les comportements générateurs de valeur et donc accélérer la performance.
BENOIT AUGER
C-SUITE ADVISOR / PRÉPARATEUR MENTAL
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