Gilles Rabot, Directeur Général de HERAS, nous explique le fonctionnement de son comité de direction et les enseignements de ses différentes expériences avec PEGASUS Leadership.
Pouvez-vous nous décrire la composition de votre comité de direction et son mode de fonctionnement ?
Notre comité de direction intègre 6 personnes : un directeur industriel, un directeur marketing, technologies et de l’innovation, un directeur financier, un directeur commercial, un directeur d’activités mobiles, et moi-même. L’équipe est à la fois multi sites et multiculturelle, elle est composée d’un Suédois, un Belge, de deux Néerlandais, d’un Britannique et d’un Français.
Nous sommes tous en mobilité permanente. L’un de mes objectifs est donc de pouvoir aider l’équipe à bien apprécier la problématique, le mode de fonctionnement de l’autre.
Nous avons ainsi chaque semaine un point très opérationnel à distance : qu’est-ce qui s’est passé la semaine dernière ? Qu’est- ce qui va se passer la semaine prochaine ?
Et puis une fois par mois, on se retrouve tous physiquement dans l’un des pays où nous sommes implantés : aux Pays-Bas, en Angleterre, peu importe… C’est l’occasion cette fois de revoir en détail ce que l’on appelle les fiches d’activités, c’est-à-dire ce qui s’est passé le mois dernier, ce qui va se passer le mois prochain, mais surtout on a une revue de nos projets « transformatifs ». Nous avons en effet identifié en début d’année dernière dix projets clés… certains prioritaires, d’autres à plus longs termes mais plus engageants sur l’avenir du groupe.
Mesurer chaque mois les progrès, les difficultés, sommes-nous cohérents avec nos échéances ? Où en sommes-nous de nos ressources ? Comment organiser nos séances de travail collectif ? On ne peut pas être sur tous les projets en même temps donc… il est nécessaire de les orchestrer, de les planifier et c’est vraiment ce que nous avons appris ici, avec les équipes de PEGASUS Leadership.
En 2016, quelques mois après votre arrivée à la direction d’HERAS, vous faites un 1er passage dans le Campus PEGASUS de la Base des sous-marins de Lorient.
HERAS appartient au Groupe CRH, spécialiste des matériaux de construction (87 000 personnes – 3800 sites dans le monde). Nous sommes en pleine phase de mutation, il faut aller vite, il ne faut pas se tromper dans nos choix stratégiques, avec la pression liée à un grand groupe. Et pour ça il faut de la méthode et un certain niveau d’exigence. J’ai connu PEGASUS Leadership dans ma précédente carrière professionnelle, chez POLYREY et j’ai eu un véritable coup de coeur pour leur approche. Chez eux, on comprend par la vérité du terrain que si on fait mal les choses, les conséquences peuvent être douloureuses. Et qu’il faut quand même prendre des risques, même si l’on sait que ça va être un petit peu dur.
En 2016, on a réellement constitué l’équipe de direction ici, chez PEGASUS Leadership. Le directeur commercial n’avait même pas encore commencé dans la société, son stage d’intégration au sein de l’équipe s’est donc fait ici à Lorient. Depuis un an, la configuration de l’équipe a très peu évolué… et cette année c’était important pour nous d’aller plus loin.
Et donc vous revenez à Lorient avec votre équipe, en février 2018.
Il y a 2 ans, nous avons découvert l’approche WAR ROOM, ou « comment organiser méthodiquement et simplement l’intelligence collective dans les projets à forts enjeux ». Mais on ne s’est pas contenté juste de vivre l’expérience et de se dire ‘’c’était super’’, on a vraiment eu à cœur de devenir propriétaire de la méthode et d’en faire quelque chose.
Je pense qu’on a plutôt réussi en 2016.
Cette année, nous souhaitions aller plus loin, j’en ai parlé avec PEGASUS qui m’a proposé un séminaire baptisé « good is not good enough… ! ». Nous voulions progresser en temps qu’équipe mais aussi réfléchir à la façon d’embarquer le reste de la société dans notre projet et notre démarche. Et c’est plus compliqué car en étant multi-pays, nous avons des historiques complètement différents entre l’Angleterre, les Pays-Bas, Suède… L’équipe PEGASUS nous a aidé à dérouler notre stratégie pour faire monter les équipes à bord, partager notre projet et servir notre vision, en faisant notamment émerger nos fragilités sur ces différents points. En toute simplicité mais sans concession…
Quel est l’intérêt, pour vous, de revenir « s’immerger » régulièrement chez PEGASUS ?
Les entreprises qui disent ’’on a fait PEGASUS’’, passent, à mon sens, à côté d’une dimension. Ce n’est pas un hasard si les forces spéciales s’entrainent encore et encore… Pour atteindre un certain niveau de performance, il faut s’entrainer, régulièrement.
Un 1er stage permet de découvrir la méthode. Pour aller plus loin, pousser les curseurs, que certaines choses soient dites, pour mettre le doigt sur les problématiques clés et les traiter ensemble, c’est un cadre qui est vraiment idéal, et qui est en bienveillance. Pour moi, c’est fondamental. On n’est pas là pour mettre les gens en difficulté, on n’est pas là pour leur mettre ‘’la tête sous l’eau’’ (pardon pour l’expression !) mais au contraire, pour faire qu’il y ait un succès collectif.
Revivre l’expérience – et très concrètement, je ramènerai encore et encore des équipes – nous permet d’aller encore plus loin. PEGASUS Leadership, c’est une approche unique pour s’entrainer à l’intelligence et à la performance collective.
Auriez-vous un conseil à donner à une équipe de direction, multiculturelle et multi sites ?
Je ne suis pas très bon pour les conseils… Hormis le fait de venir ici…! C’est tellement formateur et essentiel à la constitution d’une équipe… Ce n’est pas comparable à un team building, ça va bien au-delà ! On devient acteur d’une méthodologie qu’on acquiert par l’expérience… Si vous préparez mal votre mission et que vous finissez à une heure du matin dans l’eau froide, assez vite, ça vous rentre dans la fibre, et vous vous dites : «Il faut que je prépare ma mission sérieusement». Pour une équipe de direction multiculturelle, ce ciment méthodologique, ce travail sur l’attitude, cette façon de fonctionner ensemble, d’être ensemble… c’est essentiel. Et puis, ici, très vite les masques tombent, vivre une expérience aussi forte ensemble permet de mieux se connaitre !
