Le regard de Pegasus Leadership

1. Le RETEX ou retour d’expérience est la dernière phase du processus de conduite d’une opération « hors norme » : celle de l’analyse post action (After Action Review pour les anglo-saxons).

Il n’intervient donc que lorsque l’action est terminée, pour anticiper les opérations suivantes en sanctuarisant des bonnes pratiques ou en améliorant des dysfonctionnements. Le RETEX peut avoir différents objectifs (analyser la satisfaction du client ou des parties prenantes, tirer des enseignements sur le fonctionnement de l’équipe, rééquilibrer et régénérer une équipe, etc.)
Pour garantir l’efficacité du RETEX, il est essentiel de s’accorder dès le départ sur ses objectifs ou son Etat Final Recherché (EFR).

2. La phase de RETEX est d’autant plus cruciale et indispensable que le niveau de risque demandé aux « acteurs de l’opération aura été élevé, voire « vital » :

Quel que soit le taux de réussite de l’opération, il n’est pas question de passer sous silence ce qui n’a été qu’une catastrophe évitée ou un effet de la chance.

3.Le RETEX n’est pas fait pour régler des comptes mais pour progresser : les seules questions qui sont intéressantes sont « pourquoi ? » et non « à cause de qui ? ».

La méthode de conduite d’un RETEX, adaptée à la culture de l’entreprise et à la qualité des participants, est capitale.

4.Le RETEX est efficace si chaque participant à l’action y contribue, quelle que soit sa position hiérarchique, et accepte les règles fixées.

Informer sur « l’état d’esprit » du RETEX est un préambule indispensable pour donner envie à tous les acteurs de s’engager pleinement.

5.Le RETEX n’est pas un catalogue de « bonnes résolutions » remises à une date ultérieure, sous peine d’un désengagement des participants à un processus qui ne serait qu’une énième réunion improductive…

Le RETEX n’a de sens que s’il est réellement suivi d’effets concrets, peu nombreux (« petits pas ») et perceptibles par ceux qui y ont contribué.

Enfin, il faut être vigilant à garder du temps pour deux choses. La première, détecter les signaux faibles. Ça se fait en étant ouvert sur l’extérieur et en étant dans l’anticipation avec du scénario planning, des simulations de cellules de crise, etc. C’est quelque chose de clé, chercher à regarder le long terme : on va pouvoir se rendre compte avec un peu d’avance que quelque chose va se passer et mettre en place des early warning systems (systèmes d’alerte précoce). La seconde, c’est le temps pour soi, comme je l’évoquais précédemment, pour se protéger, se garder. Il faut se trouver des moments ou des lieux afin de recréer de l’énergie. Avec de la méditation, des affirmations positives, chanter, danser… n’importe quoi qui permette de se ressourcer. C’est essentiel d’avoir des rituels qui rassurent, des bulles de respiration.

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